C'est coup sur coup deux oeuvres culturelles marocaines qui viennent d'être primé dans le monde arabe. L'une au Caire et l'autre en Algérie.
Un livre marocain primé au Caire
Un livre marocain pour enfants, de l’écrivaine Nadia Benmoussa, (raconte-moi le zellige), figure dans «la liste d’honneur» des dix meilleurs ouvrages arabes pour enfants, sélectionnés par la Fondation Anna Lindh. Ce livre a été traduit en arabe par Mohamed Belmlih, et édité par la maison d’édition «Yanboe Livres» de Casablanca.
Il se veut une immersion dans l’art et l’histoire du zellige à travers le parcours du héros, Ali, et de son maître. Ce faisant, le lecteur se trouve transporté à travers des pérégrinations à Fès, Marrakech et en Andalousie, qui lui font découvrir les splendeurs de cet art architectural marocain authentique.
La liste d’honneur de la Fondation Anna Lindh, qui a décerné des prix à l’occasion du Salon international du livre du Caire, ( du 21 janvier au 5 février), comprend, outre «raconte-moi le zellige», des ouvrages d’auteurs de Palestine, du Liban, de Jordanie, d’Egypte ainsi qu’une version arabe de deux livres suédois.
Un film marocain primé en Algérie
«Tarik, mon frère», film de Abdellah Elabdaoui, réalisé dans le cadre de la Film Industry en partenariat avec la SNRT, a obtenu le prix spécial du jury pour la meilleure musique de la 9e édition du Festival du film amazigh qui s’est déroulée en janvier à Sidi Bel Abbès, en Algérie sous le slogan «Pour une libre circulation des idées par le mot et par l’image».
Ce prix lui a été décerné par un jury, présidé par le cinéaste Ali Mouzaoui et constitué d’hommes de cinéma et de culture de divers horizons. Comme chaque année, le festival organise une caravane itinérante à travers l’Algérie pour faire découvrir les films primés.
Rédaction (avec l'Economiste)
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dimanche 22 mars 2009
La culture marocaine primée dans le monde arabe
Culture de la musique marocaine
La musique marocaine est riche, variée, envoûtante. Bref, il y en a pour tous les goûts et les couleurs. Mais chaque style de musique, de part sa différence vous plaira. De la musique gnawa, du raï, du chaabi, de l'andalouse, de la musique berbère, faisons un tour d'horizon de ces musiques. La musique andalouseConnue autrefois sous le nom de moussiqua al-âla, c'est une musique de cour jouée et chantée dans les grandes villes du Nord du Royaume: Fès,Tétouan,Oujda, et Tanger. Elle est surtout présente dans le Nord du pays du fait de l'histoire de ces régions et des origines de leurs habitants (arabes chassés de l'Andalousie). L'orchestre est composé du plusieurs instruments à cordes. Les poèmes sont en arabe classique ou dialectal. Les membres de l'orchestre sont tous vêtus de djellabas blanches. Le Samaa Le "Samaa", "l'écoute" est un art de chants polyphoniques sacrés, hymnes au Prophète Mohammed (P.S.) et à Allah. MelhounLa chanson populaire arabe au Maroc emprunte ses modes à la musique andalouse, en les simplifiant. La Qassida a cependant conservé la division du texte en strophes comme dans le chant andalou : le couplet (ghson : branche ou rameau) peut comprendre de huit à seize vers, un court refrain (harba : lance) offre une alternance qui permet de rompre la monotonie du discours musical du chant Melhoun. AïssaouaFondée au XVIè siècle par Sidi Mohamed Ben Aïssa, cette confrérie religieuse se rattache au soufisme. Son centre spirituel (zaouia) principal se trouve à Meknès où son fondateur est enterré. La musique berbèreInspirée par la beauté saisissante du paysage rural marocain et la résonance du bendir, qui régit la rythmique des chansons, les chants et danses Berbères sont un spectacle fascinant, riche en poésie et en couleurs. Les danses ont lieu durant les festivités, le soir autour d'un grand feu de bois. Les hommes et femmes membres de groupes musicaux sont toujours vêtus d'habits traditionnels. L'expression de l'âme berbère passe incontestablement par les chants et la musique qui se transmettent ainsi de génération en génération. La rythmique est la base fondamentale de cette musique. La danse accompagne toujours les chants berbères. Ainsi, les trois styles de danse et de chants berbères correspondent aux zones linguistiques. Dans le souss : l'ahouach est une danse d'hommes et de femmes des pays Chleuhs du bassin du Souss. Il s'agit d'une cérémonie nocturne dans laquelle les femmes forment une ronde autour d'un feu de branches légères. Au centre une douzaine d'hommes forment un cercle plus restreint, tous munis de bendir (grand tambourin rustique). Le thème musical s'établit par soubresauts puis succèdent alors les bendirs sur lesquels la ronde des femmes commence à onduler. La danse arrive alors à son paroxysme lorsque la ronde des femmes se divise en deux groupes qui se font face et se donnent la réplique. Dans le Moyen-Atlas : l'ahidous est une danse d'hommes et de femmes du Moyen Atlas dans laquelle, cette fois, hommes et femmes sont coude à coude. Elle est réglée selon un rythme à la fois souple et rigoureux avec des ondulations. Après cette phase d'introduction, un couple de danseurs se détache, puis virevolte avec grâce. Dans le sudLa guedra est une danse connue originaire du sahara le sud du Royaume. Son cadre musical est composé d'un petit groupe d'hommes dont l'un deux exécute un rythme régulier en frappant sur une poterie. La danse est effectuée par une femme située au milieu du groupe de chanteurs. Elle est à genou, enveloppée dans une étoffe bleue, et exécute de la tête et des mains la rythmique endiablée de la guedra. Tsanguif ou TasnguiftConcept d’origine berbère qui signifie: a cappella. Généralement, c’est un style dominé par les voix féminines pendant les occasions des mariages, et où les femmes chantent la douleur de la séparation entre la fille et sa mère. La musique gnawaGnaoua: Ce sont généralement les descendants d’anciens esclaves issus de populations originaires d’Afrique Noire. Ils se sont ensuite métissés à la population locale et se sont formés en confrérie pour créer un culte original mélangeant des apports africains et arabo-berbères. La danse et le chant gnawa ont un aspect mystico-religieux. Les danseurs sont parfois capables d'exécuter de très belles acrobaties. Avec leur crakeb (sorte de castagnette en métal), les chanteurs et danseurs peuvent se mettre en transe parfois. Le style est envoûtant, folklorique et superbe. . Le chaabiLe chaabi marocain est une musique que l'on retrouve fréquemment dans les mariages. C'est la musique populaire marocaine. C'est un style de musique qui est associé à la fête. Cette musique s'est surtout développée dans les villes marocaines. L'utilisation du langage populaire et la création de nouveaux rythmes ont fait de ce style un complément essentiel de la danse. De nombreuses tendances sont apparues. Ainsi de nouvelles chikhate, des petits groupes de quartier et autres chanteurs et chanteuses de charme ont pu proliférer dans toutes les villes. Le Oran, cette musique a vite franchi les frontières qui la séparait du Maroc. On peut dire que la ville d'Oujda, capitale de l'oriental, est le berceau du Raï marocain où sont apparus les premiers groupes |
lundi 16 mars 2009
Histoire de Marrakech
Jamaa El Fna est le centre névralgique de Marrakech, elle est située près de la mosquée Koutoubia.
Ce lieu attire sans cesse des foules de visiteurs venus pour assister aux spectacles animés par les charmeurs de serpents, les dresseurs de singes, les charlatans, les conteurs, les musiciens et d’autres artistes populaires (jeux, dessin au henné, etc.).
L’intensité de ces activités spectaculaires et originales a plaidé en faveur de l’inscription de cette place par l’UNESCO en 2001 en tant que Patrimoine oral mondial, le premier du genre à l’échelle mondiale.
Elle se distingue aussi par des orateurs qui racontent des histoires ou vantent les mérites de produits magiques.
Elle se transforme petit à petit vers les dernières lueurs du soleil en un grand espace de restauration où les odeurs, les saveurs et la fumée des barbecues se disputent la vedette.
Pour un prix modique, le visiteur peut goûter aux spécialités marocaines les plus connues (Couscous, tajines…etc.) et aussi aux spécialités locales telles que la Tangia.
Les remparts
La Médina de Marrakech est ceinturée depuis 1132 par des remparts en pisé construits par l'Almoravide Ali Ben Youssef pour défendre la ville des assaillants. Cette enceinte et qui furent renforcés par les dynasties qui suivirent : les Almohades et les Saadiens.
Cette muraille mesure de 5 à 6 mètres de haut et deux mètres d'épaisseur, elle s’étend sur une longueur de 19 km et est flanquée de 209 tours (bastions).
Une partie de l’enceinte est encore bien conservée, elle fut cependant élargie au moment des agrandissements successifs de la médina, notamment à l'époque almohade. Cette immense enceinte est percée par 19 portes (Bab, dont certains ont disparu de nos jours) comme suit par ordre alphabétique:
À l'interieur des murailles, se concentre la majorité des monuments historiques de la ville : la Mosquée Koutoubia, la place Jemaa El Fna et de nombreux palais ...
Mosquée de la Koutoubia
Emblème de Marrakech et symbole architectural Almohade, la Mosquée de la Koutoubia est également la Tour Eiffel locale, un point de repérage pour le visiteur égaré.
Ce lieu de prière fut édifié au milieu de 12ème Siècle sous le règne des Almohades par ordre de Abdelmoumen Ben Ali, le successeur de Ibn Toumert, elle doit son nom à la multitude de marchands de manuscrits et livres qui s’alignaient devant ses murs.
Elle pouvait accueillir quelques 20 000 croyants pour la prière. Son minaret haut de 77 m domine la ville et sur son modèle que furent construits La Tour Hassan à Rabat, La Giralda à Séville en Espagne et la Mosquée El Mouassine à Marrakech.
A l’intérieur, la mosquée est divisée en 17 nefs : le stuc le plus fin, des frises d’inscriptions, surtout dans la niche du Mihrab, sa décoration extérieure montre bien le mélange de sobriété et d’austérité qui caractérise l’architecture Almohade
Mosquée et médersa (école coranique) Ben Youssef
Cette école coranique vieille de plus de 400 ans vient de subir une restauration coûteuse. La médersa fut créée au 14° siècle par le sultan Mérinide Abou El Hassan.
En 1570, elle a été agrandie et le sultan Saadien Abdallah El Ghâlib en a fait la plus grande école théologique musulmane du Maghreb qui pouvaient accueillir jusqu’à 900 étudiants qui vivaient dans les 150 cellules.
Cette médersa fascine par ses murs en stuc et ses décors en cèdre. C’est un joyau de l’architecture hispano-mauresque caractéristique de l’architecture Saadienne.
Place Ben Youssef. Tel. (044) 39 09 11.
Ouverture : tous les jours 9.00 – 18.00h. Entrée : 10 DH.
La mosquée EL Mouassine
La mosquée El Mouassine est un édifice religieux construit au XIIe siècle à Marrakech et représentatif de l'art des Almohades. Ce monument fait partie du complexe "Mouassine", comprenant une bibliothèque, un hammam, une medersa, et une fontaine.
Construite au 12ème siècle, avec son minaret splendide, cette mosquée est l’un des plus beaux sites de la ville et attire bon nombre de touristes. Comme la Koutoubia et comme la tour Hassan, le minaret de la Mosquée El Mouassine fut édifié par les Almohades.
La Qoubba Almoravide
Elle fut fondée à Marrakech en 1064 et constitue aujourd’hui le dernier vestige des Almoravides.
La Qoubba (« coupole » en arabe) était le centre d'ablutions pour les croyants se rendant à la mosquée.
Le complexe en activité pendant plusieurs siècles était en outre l'une des premières fontaines de la ville de Marrakech et assurait donc l'approvisionnement en eau de la population et de leurs animaux.
Les trois fontaines et le centre d'ablution étaient alimentés par un système de galeries souterraines ("khettaras" en arabe) qui se terminaient dans une citerne d'où des tuyauteries intérieures en bronze amenaient l'eau aux bassins.
Ce monument se caractérise aussi par ses arches finement ciselées et son plafond, ce qui fait de ce site une référence de la dynastie des Almoravides.
La Qoubba Almoravides est située en face de l'entrée de la Mosquée Ben Youssef et à quelques mètres du Musée de Marrakech.
Fontaine el Mouassine
Cette fontaine publique, construite à l'époque Saadienne sous l’ordre du sultan Abdellah Al Ghalib entre 1562 et 1563, est la plus grande des toutes les fontaines de Marrakech.
Située immédiatement au nord de la salle d'ablution de la mosquée, elle est de forme rectangulaire et mesure 18m10 de longueur et 4m70 de largeur et regroupe trois grands abreuvoirs couverts de voûtes et ouverts sur la rue par trois arcades.
Fontaine Echroub-ou-Chouf
La fontaine chrob ou chouf située prés de la mosquée Ben Youssef au cœur de la médina de Marrakech, a été élevée sous Ahmed El Mansour (1578-1603), son couronnement est exécuté en bois sous forme de nid d’abeille, le tout couvert d’un toit en pente revêtu de tuiles vertes. L’inscription gravée sur le linteau est une calligraphie andalouse très semblable à celle de la fontaine Mouassine.
Une des inscriptions ciselées invite le passant à « boire et regarder » (en arabe "echroub ou chouf").
Cette fontaine Saadienne est classée depuis 1985 patrimoine culturel mondial par l'UNESCO.
Cette fontaine murale monumentale est protégée par un avant-toit en bois travaillé en stalactite avec des tuiles vertes vernies. Une des inscriptions ciselées invite le passant à « boire et regarder » (en arabe echroub o chouf). buvez et regardez (contemplez)…
Se trouve près de la mosquée Ben Youssef au cœur de la médina.
Le Palais Bahia
Le palais de la Bahia, situé à Marrakech, est un chef d'œuvre de l'architecture marocaine dont la construction remonte au XIVe siècle, comme la plupart des palais arabes, il renferme de beaux jardins et de jolis patios, et comporte des chambres richement décorées.
La construction du palais a été entreprise par l’architecte marocain El Mekki pour le compte du grand vizir Ahmed ben Moussa dit Ba Hmad (1841-1900).
Sa beauté orientale en fait un monument remarquable. Prenez le temps de regarder les sculptures en cèdre et d’admirer les jardins intérieurs. Il n’est pas possible de visiter les 160 pièces, patios et riads sans guide. Dans la cour d’honneur furent tournées des scènes du filme "Laurence d’Arabie".
Rue de la Bahia, près de la Rue Zitoun el –Jedid.
Ouverture tous les jours de 8.30 – 12.00h et de 14.30 – 18.00h. Entrée 10 DH.
Le palais El Badi
Le palais El Badi, situé à Marrakech, a été édifié à la fin du XVIe siècle par le sultan saadien Ahmed el Mansour pour célébrer sa victoire sur l’armée portugaise en 1578 dans la bataille célèbre sous le nom de "la Bataille des Trois Rois".
La construction de ce fastueux palais dura entre 1578 et 1603. Les matériaux les plus riches furent utilisés pour décorer les 360 pièces du complexe princier : or, onyx, marbre.
Aujourd'hui, il ne reste qu'une immense esplanade creusée de jardins, plantée d'orangers et entourée de hautes murailles en pisé. En effet, en 1696, le sultan alaouite Moulay Ismaïl a en effet pris ce qu’il y avait de plus riche dans ce palais pour construire la ville impériale de Meknes.
Le plan de ce joyau de l’art islamique a été influencé par la Mosquée de l'Alhambra de Grenade en Espagne.
La chaire sculptée il y a 900 ans, qui vient d’être restaurée et se trouve dans la partie sud ouest de l’ensemble, vaut à elle seule une visite. Ce joyau de l’art islamique a été créé en 1137 à Cordoue.
Aujourd’hui, le palais accueille annuellement de nombreuses manifestations artistiques telles que le Festival National des Arts Populaires, des concerts mondiaux ou des émissions de télévision. Le palais se situe dans la partie Sud de la médina et son accès est possible par la place des ferblantiers.
Ouverture quotidienne de 8.30 à 12.00h et de 14.30 à 18.00h. Entrée : 10 DH.
Les jardins de la Ménara
La Ménara est un vaste jardin planté d'oliviers à environ 35 min à pied de la place Jemaa El Fna (centre de Marrakech).
Au cœur de ce jardin, un grand bassin au pied d'un pavillon sert de réservoir d'eau pour irriguer les cultures. C'est un endroit très paisible, à l'écart du tumulte de la ville. C'est donc un lieu privilégié pour les promenades.
Le bassin est alimenté en eau grâce à un système hydraulique vieux de plus de 700 ans, qui achemine l'eau depuis les montagnes situées à 30 km environ de Marrakech. Ce bassin permet l'irrigation de l'oliveraie.
Les jardins de la Ménara datent environ de 1200. Ils ont été agrandis au 19° siècle. Un mur de pisé entoure les plantations d’oliviers et cet ensemble est devenu avec son pavillon et son bassin d’eau une des vues de carte postale les plus connues du Maroc.
Le petit pavillon avec son toit pyramidal vert aurait servi au sultan Sidi Mohamed de garçonnière.
On arrive axu jardins par l’avenue de la Ménara au sud ouest de la ville.
Ouvert tous les jours de 8.30 à 18 heures.
Jardins de l'Agdal
Les jardins de l'Agdal est le plus ancien jardin de Marrakech conçu au XIIe siècle sous le règne d'Abd el-Moumen, un souverain almohade.
Ces jardins touchent au sud la zone du palais Dar El Makhzen.
Les premiers arbres ont été plantés au XIIe siècle par les Almohades, la forme actuelle des jardins ainsi que les murs d'enceinte ne datent que du 19e siècle.
Les grenadiers, orangers et autres oliviers sont irrigués grâce à plusieurs réservoirs remplis d'eau du Haut Atlas.
Au bord du Es Sala, le plus grand des bassins d'eau se trouve le Dar El Hana, un palais avec une terrasse panoramique d'où l'on peut admirer la chaîne du haut Atlas au delà des jardins.
Aujourd'hui, les jardins de l'Agdal s'étendent sur plusieurs kilomètres au sud du Palais royal, ce jardin à la végétation plus varié que ceux de la Ménara, dispose de plusieurs pavillons.
Jardin Majorelle
Le jardin Majorelle est un jardin situé à Marrakech, dans le Guéliz, la ville nouvelle.
Le nom du jardin vient de son créateur, le peintre Jacques Majorelle, qui à partir de 1924, installa son atelier en ces lieux.
Le jardin entourant son atelier fut planté de différentes essences des cinq continents, principalement des cactus et des bougainvillées.
En 1937 à Marrakech, l'artiste peint sa villa dans les tons vifs où domine le bleu. Les gens sont surpris de cette couleur qu'on appela le bleu Majorelle.
Suite à un accident de voiture, Majorelle rentra à Paris où il y mourut en 1962.
En 1980, Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé rachètent l'atelier et le jardin. Ils gardent une partie pour leur usage privé mais mettent l'autre partie à la disposition des visiteurs.
Aujourd'hui, le jardin est devenu une des attractions touristiques de Marrakech et l'ancien atelier de l'artiste fut transformé en musée d'art islamique
Avenue Yacoub el Mansour dans le Guéliz.
Ouverture en été de 9.00 à 12.00h et de 15.00 à 19.00 heures, fermé le lundi et en août.
En hiver de 9.00 à 12.00h et de 14.00 à 17.00 heures, fermé le lundi.
Entrée : 15 DH.
Musée Dar Si Saïd
Ce palais fut jadis une grande demeure construite à la fin du XIXe siècle par Si Saïd, frère de Ba Ahmed, grand visir de Moulay Abdelaziz et chambellan du Sultan Moulay Hassan Ier pour lui servir de résidence.
Le Palais Dar Si Saïd fut transformé en musée en 1932 par l’Administration des Beaux Arts.
L'essentiel des collections de ce musée régional provient de Marrakech et du sud et particulièrement du Tensift, du Souss, du Haut Atlas, de l'Anti-Atlas, du Tafilalet. Il s'agit d'ensembles homogènes de boiseries, de bijoux du sud, de poterie et céramiques, d'armes, costumes et une riche collection de tapis et tissages du Sud, et quelques pièces archéologiques dont la cuve en marbre du début du XIe siècle.
Derb El Bahia, Rue Riad Zitoun el-Jedid
Ouvert de 9h00 à 12h15 et de 15h00 à 18h15.
Fermé le mardi.
Entrée 10 DH.
Musée de Marrakech
Le Musée de Marrakech, situé à côté de la medersa Ben Youssef, est un superbe palais établi sur une parcelle de 2108 m² et dotée d'un vaste et confortable patio de 709 m², typique de l'art mauresque, transformé en musée privé et lieu d'accueil d'activités culturelles.
Cet ancien palais Mnebbi, demeure édifiée à la fin du XIXe siècle, a été restauré et réhabilité en musée par Omar Benjelloun, qui était un grand collectionneur et mécène marocain.
Le musée de Marrakech est financé et géré par la fondation Omar Benjelloun.
Ce musée organise depuis 1995 uniquement des expositions temporaires autours de l’art contemporain ou du patrimoine culturel marocain.
Au rez-de-chaussée sont exposés des objets de cuivre martelé, armes et bijoux berbères et des vêtements. Les objets sont encore utilisés et portés dans les montagnes.
Le salon du premier étage est d'un décor hispano-mauresque et des meubles de cèdre.
Le musée organise et accueille aussi diverses manifestations telles que des concerts, des spectacles de théâtre et de chorégraphie, des projections de films, des colloques, des journées d’étude, des ateliers. Place Ben Youssef.
Ouvert tous les jours de 9.00 à 18.30 heures entrée : 10 DH.
Musée Bert Flint
Il s’agit d’un musée privé, connu aussi sous le nom du musée Tiskiwin et situé à Marrakech près du palais de la Bahia.
Ce musée est une ancienne demeure de Bert Flint, datant du début du XXe siècle, devenue un musée dédié à l'artisanat marocain depuis 1996.
Bert Flint, était un professeur hollandais d'histoire de l'art et un voyageur fasciné par le Maroc et sa culture, et ce, pendant plus de 40 ans. Outre ses collections, l'architecture de cette demeure est de type hispano-mauresque.
Passionné d’arts populaires marocains, Bert Flint a réuni une collection comprenant des instruments de musique, des costumes, des bijoux, des meubles, des tapis, des vieux ustensiles et artisanat d'art berbère, provenant principalement de la vallée du Souss et de la région saharienne.
Une autre section du musée Bert Flint se situe à Agadir.
Les Tombeaux Saadiens :
Dans cette nécropole redécouverte en 1917, reposent quatre sultans. Outre ces sultans, 62 membres de la dynastie qui régnait au 16° siècle y sont également enterrés.
Les mausolées sont recouverts de marbre de Carrare, de mosaïques de style andalous et de stuc.
La pièce la plus prestigieuse est la salle des 12 colonnes.
Rue de la Kasbah. L’entrée se trouve juste à côté de la mosquée de la Kasbah.
Ouvert tous les jours de 9.00 à 12.00 heures et de 14.30 à 18.00 heures.
Entrée 10 DH.
La Mosquée aux pommes d’or :
La mosquée aux pommes d'Or, est un édifice religieux du XIIe siècle édifié sous le règne du Sultan Saadien Yacoub El Mansour, situé dans la quartier de la Kasbah, à côté des Tombeaux Saadiens à l’entrée de Bab Agnaou de Marrakech.
Anciennement connue sous le nom de "mosquée d'El Mansour", elle fut reconstruite en 1569 suite à une explosion, et renommée " Mosquée aux pommes d'or " car, selon une légende, les boules de son lanterneau auraient été réalisées avec l'or des bijoux de l'épouse de Yacoub El Mansour.
Longue de 80 mètres, elle se repère par son minaret décoré d'entrelacs en losanges de couleur turquoise, surmonté de tuiles multicolores. Elle se compose d'une salle de prière et de onze nefs.
Souks de Marrakech :
Les souks de Marrakech, lieux particulièrement réputés au Maroc situés en général dans les enceintes des vieilles médinas des villes impériales notamment Marrakech, Fès et Meknes.
Certains corps de métiers se sont émancipés à l’extérieur des remparts tels que les potiers, la vannerie.
Jadis, les souks de Marrakech regroupaient une corporation de plus de 40 000 artisans marocains. De ces corporations qui régissaient jadis les souks, il ne reste que les noms, et quelques artisans et maâlems (maîtres) qui officient encore au milieu de quantités d'échoppes multicolores, de bric à brac désordonné, où des marchands de tout âge interpellent les passants.
Les principaux souks de Marrakech sont :
- Souks des Tanneurs et des Teinturiers : il reste quelques ateliers où l'on peut encore découvrir, des écheveaux de laine multicolores, des peaux étendues au soleil sur de la paille près des cuves à teintures.
- Souk des tallendiers : les artisans travaillent le cuivre jaune et rouge avec une remarquable habileté.
- Souk Ahiak : marché de tissus, et vêtements.
- Souk Attatine : marché de la dinanderie
- Souk Cherratines : marché des selliers
- Souk Chouari : marché des vanniers et tourneur sur bois
- Souk Dlala : marché aux enchères de djellabas
- Souk El Kebir : marché des maroquiniers
- Souk Eloustat : marché des tissus, laine, couverts en bois, etc
- Souk Haddaddines : marché des forgerons
- Souk Les Tamis : marché des lustres et des lampes en fer forgé.
- Souk Moulay Ali : divers ateliers.
- Souk Nejjarines : marché des menuisiers
- Souk Rabia : marché des tapis
- Souk Smata : marché des babouches
- Souk Zrabia : marché de la maroquinerie, caftans et tapis.
- Souk des bijoutiers :
- Souk El Gassabine : marché de la vannerie en osier et du doum
- Souk Semmarines : marché
Les souks sont organisés par corporation de métier dans des ateliers rudimentaires avec à leur tête un Amine, des mâalems et des apprentis artisans.
L'Amine :
L'amine est le sage d’une corporation. Elu démocratiquement par ses siens, il est le médiateur et conciliateur de sa profession lui incombant la tâche de résoudre les conflits entre artisans ou litiges entre les apprentis et les maîtres.
Il conserve sa fonction tant que l’unanimité de ses pairs demeure, et son mandat n’est donc pas limité dans le temps
Le Mâalem :
Le Mâalem (maître) est un artisan de rang élevé qui a, sous sa responsabilité, un certain nombre d’apprentis qui travaillent dans son atelier.
Ayant à leur actif une expérience de plusieurs années, les mâalems sont les gardiens des savoir-faire ancestraux ainsi que des secrets de la profession et se transmettent leurs connaissances de père en fils durant des générations.
Le Quartier Mellah :
Le mellah désigne au Maroc le quartier où habitaient les résidents juifs de la ville. De hauts murs entourent celui-ci afin de bien séparer populations musulmane et juive, il vient de la racine Arabe "Sel" (Melh).
Le Maroc a été la terre d’accueil de juifs fuyant l’Espagne, plusieurs quartiers juifs ont vu le jour dans plusieurs villes telles que Fès, Essaouira ou Marrakech.
Ainsi, le mellah de Fès, établi en 1438, est considéré comme le plus ancien et le plus important quartier juif du Maroc. Il fut construit à proximité du Palais Royal à Fès El Jedid
D’autres quartiers virent le jour comme à Essaouira où la densité de la population juive dépassait même celle des musulmans (17 000 juifs pour 10 000 musulmans). Il n’y subsiste aujourd’hui que quelques familles éparpillées.
Marrakech a connu lui aussi la naissance d’un quartier réservé aux juifs en 1558 sous le règne de Moulay Abdallah mais qui fut délaissé par les juifs de nos jours.
Il est connu aussi par le commerce des épices, des bijoux en or et argent ainsi que par celui des étoffes et tissus, une promenade de saveurs et bonnes odeurs.
Source : http://www.marrakech-hotels.ma
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mercredi 11 mars 2009
Place Jamaa El Fna
Elle constitue un exemple significatif de la richesse des arts de spectacle au Maroc. De renommée mondiale, cette place a de tout temps représenté le point d'attraction des visiteurs de la ville de Marrakech. C’est un espace de spectacles et de loisirs qui s’enchaînaient jusqu’à une heure tardive le soir. La place attire sans cesse des foules de visiteurs venus de tous les coins du monde pour assister aux spectacles animés par les charmeurs de serpents, les dresseurs de singes, les conteurs, les musiciens et d’autres artistes populaires. L’intensité de ces activités spectaculaires originales a plaidé en faveur de l’inscription de cette place par l’UNESCO en 2001 en tant que Patrimoine oral mondial, le premier du genre à l’échelle mondial. |
Source : http://www.minculture.gov.ma
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Histoire de la Médina de Marrakech
Depuis sa création en 1070 JC par la dynastie almoravide, Marrakech a toujours été la métropole du grand sud. Sa renommée fut telle q’elle désignait tout le Maroc jusqu’à la fin du XIXème siècle. | |
En 1147 JC Marrakech passent aux mains des almohades qui, sous l’impulsion du Calif Abdelmoumen Ben Ali, vont en faire la capitale d’un vaste empire. C’est une période faste pour la ville qui s’agrandit et s’urbanise par la construction de la Kasbah, quartier royal autonome gigantesque qui a demandé la participation de 4000 artisans, l’achèvement de la grande mosquée la Koutoubiya . Par ces travaux Marrakech devient une véritable ville impériale à fonction multiple : politique et militaire, intellectuelle et spirituelle, commerciale et artisanale, grand carrefour du sud en relation constante avec le Sahara, l’Andalousie et le Maghreb. Après la prise de Marrakech par les Mérinides en 1269 JC, la ville va connaître sa première période de déclin et sera délaissée au profit de Fès. Elle resta ainsi durant trois siècles. Avec l’arrivée au pouvoir des Saadiens vers la deuxième moitié du XVI siècle Marrakech va retrouver son rang de capitale grâce à Abdallah al Ghalib (1557-1574) le plus grand bâtisseur de la dynastie Il commença par la remise en état des réseaux d’alimentation en eaux et construit de nouveaux édifices et quartiers et réaménage profondément la Kasbah qui ressurgit de ses ruines. Ses grands travaux seront complétés par ceux entrepris par d’Ahmed El Mansour qui a construit le fabuleux palais El Badia et la nécropole dynastique, entre 1562 et 1573 ; le quartier de la grande mosquée Ben Youssef rénové par la construction des complexes el Mouassine. Une nouvelle fois Marrakech est prise en 1669 par le premier souverain alaouite Moulay Rachid qui en fait une de ses résidences avec Fès. Son rôle devint ainsi très restreint. Il faut attendre Sidi Mohammed (1757-1790) pour que Marrakech retrouve sa vitalité et son importance. La ville sera parée de nouveaux édifices et de nouveaux quartiers. Les siècles qui suivront apporteront peu de modifications à la ville qui gardera la physionomie héritée du règne de Moulay Abdellah. |
Source : http://www.minculture.gov.ma
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mardi 10 mars 2009
Histoire du Maroc
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Le Maroc est une région du nord-ouest de l'Afrique dont le nom même, dérivé de Marrakech, ville impériale et capitale de 1062 à 1273, remonte au XVIe siècle. Habité dès la préhistoire par des populations berbères, le pays a connu des peuplements phéniciens, carthaginois, romains, vandales, byzantins avant d'être islamisé par les arabes. C'est lors de son exil qu'Idris Ier, fuyant les persécutions du califat Abbasside, en 788, a donné naissance à un état dans ce Maghreb el-Aqça (Maghreb extrême ou extrême couchant)[1]. De ce jour, la nation marocaine a toujours gardé, si ce n'est son indépendance absolue, une très forte autonomie[2].
Les premières traces de peuplement [modifier]
L'Homme a laissé de nombreuses traces au cours de toute la période préhistorique, marque d'un peuplement très ancien, sans doute facilité par un climat plus favorable qu'aujourd'hui[3],[4].
À l'Acheuléen (Paléolithique inférieur), des indices datant d'au moins 700 000 ans traduisent une première activité humaine. Ces hommes vivaient principalement de la cueillette et de la chasse. Les outils de cette époque sont les galets aménagés, le biface, les hachereaux découverts notamment dans les régions de Casablanca et de Salé.
Le Moustérien (Paléolithique moyen) entre 120 et 40 000 ans avant l'ère chrétienne, se caractérise par l'évolution de l'outillage. Cette période a livré des racloirs et des grattoirs, en particulier au sein de l'industrie lithique de Jbel Irhoud.
La période de l'Atérien (de Bir el-Ater en Algérie) est connue uniquement en Afrique du Nord. Cette période se caractérise par la maîtrise de la production d'outils présentant des pédoncules destinés à faciliter l'emmanchement. Cette période a aussi connu un changement climatique, puisque la faune et la flore se raréfient, laissant place au désert qui coupe aujourd'hui l'Afrique en deux.
Le Paléolithique supérieur est marqué par l'arrivée d'Homo sapiens, porteur de l'industrie ibéromaurusienne. À Taforalt (Oujda), les outils retrouvés datent de 30 à 20 000 ans avant J.-C. Des rites funéraires sont identifiés : les morts ont le corps en décubitus latéral et les os peints.
Ces populations se maintiennent jusque vers 9 000 ans avant J.-C. puis elle vont être éliminées ou absorbées par l'arrivée des premiers ancêtres des populations berbères actuelles : les capsiens (nom issu de la ville antique de Capsa, aujourd'hui Gafsa) arrivent de l'est (comme le montrent les études linguistiques, qui classent dans la même famille l'égyptien et le berbère).
Des sites néolithiques, montrant l'apparition d'une sédentarisation et la naissance de l'agriculture sont découverts près de Skhirat (Nécropole de Rouazi-Skhirat) et de Tetouan (grottes de Kaf Taht el Ghar et de Ghar Kahal)
Atlantes et Atlantide [modifier]
Antiquité [modifier]
Les Phéniciens, commerçants entreprenants, installent leur premiers établissements sur les côtes marocaines dès le XIe siècle av. J.-C. et fondent des port-comptoirs comme Tingi (Tanger) ou Lixus (Larache). C'est à partir de la fondation de Carthage (en Tunisie, Maghreb de l'est) que la région commence à être réellement mise en valeur. L'influence punique se fera sentir près de mille ans au Maroc, dans ses relations avec les chefs de tribus berbères locales : en effet à partir du VIe siècle, les carthaginois en quête d'or (tiré de l'Atlas), de pourpre (coquillage que l'on trouve à Mogador par exemple, et qui donne la teinture du même nom), vont commercer avec les habitants du Maroc.
C'est à partir du IVe siècle av. J.-C. que, dans le nord du Maroc, apparait la première organisation politique du pays : le royaume de Maurétanie apparait, résultat de la fédération de différentes tribus berbères qui avaient profité de l'influence punique[5].
Lorsque les Romains arrivent vers le IIe siècle av. J.-C., après la destruction de Carthage, ils sont d'abord alliés à ce royaume de Maurétanie, qui leur permet de lutter et de prendre à revers le chef numide Jugurtha. La Maurétanie devient un royaume ami, un « état-client », qui, s'il dépend étroitement de Rome et prendra part à toutes les querelles internes de l'Empire, reste de fait indépendant. En 40, le royaume des Maures perd son roi. Caligula, qui l'a fait assassiner, fait face à la guerre d'Aedemon : Il faudra quatre ans pour mater cette révolte et en 46, l'empereur Claude annexe le royaume qui devient la Maurétanie tingitane (chef-lieu Tingi, devenu Tanger). La domination romaine se limite aux plaines du nord (jusqu'à la région de Volubilis près de Meknès) et l'Empire ne cherche pas à contrôler la région très fermement : il semble que les tribus berbères autonomes et pacifiques étaient imbriquées dans les possessions romaines. Pour autant Rome doit lutter sans cesse contre les Berbères montagnards.
Au même titre que le reste de l'Afrique du nord, la Maurétanie Tingitane va connaitre la christianisation. Des dizaines d'évêchés couvrent la région, s'adressant d'abord aux populations romaines puis aux romanisés. C'est en 298, à Tanger, sous Dioclétien que saint Marcel, centurion romain, est décapité [6]. Les berbères du Maroc ne seront, à la différence des berbères d'Algérie et de Tunisie, que très peu christianisés. Deux évêchés ont été identifiés en Tingitane (à Tanger et Larache), mais il est possible qu'il y en ait eu quatre.
Au IIIe siècle, l'Empire recule. C'est aussi le cas en Afrique du Nord et en particulier au Maroc : la Maurétanie Tingitane se retrouve réduite à la seule ville de Tingi et à la côte nord. Elle est d'ailleurs rattachée administrativement à l'Espagne. Les villes du sud sont toutes abandonnées, y compris la grande cité Volubilis. Au sud seul le port de Sala est conservé à l'Empire. Les raisons de ce repli sont mal connues : pression des berbères montagnards et du sud? Crise économique plus violente dans cette région? affaiblissement dû aux conflits dynastiques de l'Empire avec l'épisode des Gordiens?[7]
Profitant de l'affaiblissement de l'Empire romain d'occident, une troupe de barbares de langue teutonne, formées de Suèves, de Vandales et d'Alains traverse le Rhin en 406. Les Vandales descendent alors en Espagne et passent en Afrique en 429. Ils atteignent Hippone (Algérie) en 430. Le gouvernement de Constantinople engage en vain une expédition navale contre cette invasion. Les Vandales s'installent dans l'Afrique du nord-ouest pour plus d'un siècle. Il faut attendre 533-534, pour voir la campagne d'Afrique engagée par Justinien Ier et dirigée par le général thrace Bélisaire anéantir le royaume vandale. La pacification du territoire reconquis fut, elle, plus laborieuse. [8]
La Maurétanie Tingitane, quant à elle, n'est d'abord pas touchée par la conquête et la domination vandale. Ceux-ci ne contrôleront jamais que les côtes méditerranéennes. La région passe sous contrôle byzantin en 534. Mais les berbères, habitués à une large autonomie depuis plus d'un siècle, s'ils sont encore « romanisés », ne sont plus « romains », et ils vont résister farouchement autour du prince Garmel[5]. Après la victoire byzantine, la province connait un certain renouveau économique et démographique.
La conquête arabe [modifier]
En 638, les Arabes prennent Alexandrie. En 649, ils atteignent le Maghreb. Mais ce n'est qu'à la cinquième campagne (681) qu'ils entrent au Maroc. Ils font alors face à une farouche résistance berbère, à la suite de certaines erreurs diplomatiques. Les Berbères, qu'ils soient montagnards, ou des plaines aujourd'hui marocaines ou algériennes, vont permettre à l'empire byzantin de se maintenir jusqu'en 698. L'empire byzantin est alors vaincu et ne subsiste que la résistance berbère. Cette résistance tient encore quinze ans. En 708, le Maroc berbère se convertit massivement à l'Islam. Cette conversion, qui touchait des populations qui n'avaient jamais été christianisées, ne fut à aucun moment remise en cause par les Berbères. La région connut par la suite des révoltes anti-arabes, mais elles ne furent jamais anti-musulmanes[9]. Très vite, Les musulmans utilisent les capacités guerrières des nouveaux convertis : l'Espagne wisigothique est conquise en trois ans, les troupes arabes et berbères arrivent en Navarre en 715. Ils seront vaincus à Poitiers en 732.
L'ensemble du Maroc côtier est sous domination de l'empire Omeyyade. Dans la région du Rif s'établit un petit émirat berbère autonome : l'émirat de Nekor ou Nokour[10].
En 740 a lieu la première révolte berbère face au pouvoir arabe : aucunement une remise en cause de l'Islam, le kharijitisme sert de prétexte pour remettre en cause le califat d'orient. C'est, pour ses fidèles, la volonté de choisir « le meilleur » pour gouverner, et non pas forcément un descendant du prophète (ce que veut le chiisme), ou un candidat choisi par les sages (ce que veut le sunnisme). Le kharijitisme est la thèse la plus appréciée par les peuples berbères, qui ont des sentiments relativement démocratiques : le chef se doit d'être choisi par tous, et non pas imposé[11]. Le califat omeyyade ne peut l'accepter, et un conflit éclate. En 750, à Damas, les Omeyyades sont renversés par les Abbassides. Le Maroc se retrouve dans une quasi-anarchie.
Les dynasties marocaines [modifier]
Rôle des Tribus [modifier]
Comme dans l'histoire de très nombreuses nations , aucune dynastie marocaine ne pourra s'imposer par elle-même. Toutes devront, pour étendre et asseoir leur influence géographique sur des périodes plus moins longues, passer des alliances (intéressées, religieuses, maritales, forcées, pacifiques ou négociées) avec les différentes autres tribus musulmanes et parfois juives du pays .l'Islam sera le principal ciment entre les différents tribus arabo-afro-berbères qui composent le royaume mais ses interprétations feront naitre des conflits. Le fait que certaines dynasties se soient réclamées Chérifiennes ne sera pas un atout suffisant à leur persistance.
Le Maroc restera longtemps un pays fortement tribal cela même après l'indépendance du pays en 1956. C'est la raison pour laquelle, de nos jours encore, les représentants des différentes tribus du pays continue à réitérer leur allégeance au Roi au cours de la fête annuelle du Trône. Compte tenu des dissensions familiales et des luttes de pouvoir au sein des différentes dynasties marocaines successives tous les membres (sans exception) de la famille royale sont également tenues de prêter allégeance au Roi. Au cours de cette fête (reliant le Peuple au Roi et le Roi au Peuple) , les représentants des tribus crient à 3 reprises " NAAM A SIDI" que l'on peut traduire en Français par " A ordres ou à votre service votre Majesté" . L'aspect tribal du Maroc actuel va en s'effaçant en particulier dans les grandes villes.
Cette fête du Trône a pour but de souder et de rappeler le lien entre le monarque et le peuple en particulier à des moments difficiles de l'histoire du pays où la monarchie et/ou l'intégrité territoriale du Maroc sont contestées jusqu'à nos jours par ses opposants politiques ( partis intégristes islamistes pro-iraniens, mouvances intégristes pro-al qaïda, polisario, partis marxistes pro-algériens, nassériens ou libyens etc.....).
Dynastie Idrisside (788-974) et fondation de l'Empire du Maroc [modifier]
L'histoire des Idrissides commence, lorsqu'un prince arabe de la famille de `Ali (quatrième calife de l'islam) accompagné par son frère de lait Rached Ben Morched El Koreichi, se réfugièrent dans le Moyen Atlas. Fuyant la menace des Abbassides (le massacre de la bataille de Fakh près de La Mecque), ils séjournèrent en Égypte avant de s'installer à Walilah (Volubilis), sous la protection de la tribu berbère des Awarbas. Réussissant à rallier les tribus à sa cause, il fut investi Imam et fonda la ville de Fès en 789 sous le nom d'Idriss Ier. C'est le début de la dynastie des Idrissides. Depuis cette date, le Maroc n'a jamais totalement perdu son indépendance. Il a préservé jusqu'à nos jours son identité nationale. Il se construit, comme Al Andalus, en opposition à l'empire Abbasside de Damas.
Idris Ier est assassiné par un émissaire du calife Abbasside Haroun al-Rachid. Ne se doutant point que la femme d'Idris Ier Kenza était enceinte, Haroun al-Rachid pensa que la menace a été vaincue. Mais quelques mois plus tard, Idris II était né. Son éducation a été confiée à l'affranchi de son père Rachid. 11 années plus tard, il fut proclamé roi du Maroc. Au fil des années, sa sagesse et son sens pour la politique s'affirme, il réussit à unifier un plus grand nombre de tribus, le nombre de ses fidèles s'accroît et la puissance de son armée se développe. Se sentant à l'étroit à Walilah, il la quitta pour Fès, ou il fonda le quartier des Kairouanais sur la rive gauche (Idris Ier s'était établi sur la rive droite, le quartier des Andalous).
En 985, les Fatimides aidé par leur vassal Moussa ben Abi-l-Afiya chassèrent les Idrissides. Ces derniers embrassèrent la cause des Omeyyades du califat de Cordoue et se réfugièrent en Andalousie.[12]
Les Zénètes (vers 954 à 1059) [modifier]
Vers 954, Selon Ibn Khaldoun 3 dynasties Zénètes : Maghraouas, Banou Ifrens et les Meknassa [13] s'emparent de plusieurs villes au Maghreb el Aksa ( appellation arabe du Maroc ) Fès, Oujda, Salé,Marrakech, Sijilmassa, Agadir etc... suite à la faiblesse de la dynastie arabe Chérifienne des Idrissides. La décadence des Idrissides avait entrainée l'éclatement de l'empire en petits émirats.
Pendant la conquête, les Maghraouas, les Banou Ifrens et les Meknassa avaient des points de vue divergents, ce qui a provoqué une instabilité dans la région. Les diverses tribus des Maghraouas et des Banou Ifrens étaient tantôt alliées aux Omeyyades tantôt aux Fatimides.
Les Fatimides profitent de ces divisions entre les 3 tribus Zénètes et envoient les Zirides de l'ifriqiya pour conquérir le Maghreb el Aksa (le Maroc actuel).Le ziride nommé Ziri ibn Menad réussit à conquérir une parte du Maroc actuel. En 971, son fils Bologhine ibn Ziri affirme sa souveraineté sur la majorité des villes importantes.
Durant cette période, les Berghouata( confédération de tribus Masmoudas et Sanhadja) seront donc attaqués par les Zirides.
Les Maghraoua demande l'aide des Omeyades. Ces derniers acceptent enfin d'aider les Zénètes à reconquérir les territoires, en particulier ceux des Maghraoua de l'ouest du Maghreb, Bologhine ibn Ziri est contraint de reculer devant l'armée Omeyades venus d'Andalousie par voie maritime et qui s'installent à Ceuta[14]
Par la suite, Ziri Ibn Attia des Maghraouas entre en conflit avec les chefs des Banou Ifrens et des Meknassa. Une lutte au pouvoir sera acharnée entre les fractions Zénètes. Les Banou Ifren attaquent Berghouata et prennent plusieurs fois Fès des Maghraouas. Ces derniers rétabliront l'équilibre du Maghreb el Aksa à la fin.[15]
Ces périodes d'instabilité ne permirent à aucune de ces 3 tribus de constituer une dynastie sur l'actuel Maroc.
Le règne des 3 tribus Zénètes s'achèvera par l'arrivée des Hilaliens et des Almoravides vers le XIe siècle en 1059. Les Zénètes seront éliminés par les Almoravides au Maghreb el Aksa [16].
Les Almoravides (1059-1147) [modifier]
Les Almoravides sont issus des tribus berbères Sanhadjas qui nomadisaient dans le désert entre l'actuel Sénégal et le Sud de l'actuel Maroc en passant par l'actuelle Mauritanie. C'étaient des tribus guerrières doublées d'un puissant mouvement religieux qui avait pour but d'instaurer l'islam sunnite de rite malékite dans tout l'Occident musulman (Al-Andalus et Afrique du Nord). Les Almoravides se sont emparés du riche royaume du Ghana avec tout l'or qu'il produisait, sont parvenus à remonter les pistes caravanières vers le nord, jusqu'au Tafilalt dans les années 1050. Ils avaient pour chef Abu Bakr Ibn Omar al Lamtouni puis Youssef Ibn Tachfin. La guerre éclate entre les Almoravides et les Zénètes . Les dynasties des deux tribus Zénètes, les Banou Ifren et les Maghraouas, régnaient sur une grande partie du Maghreb el Aksa (appellation arabe du Maroc) s'achèvent, après la victoire des Almoravides. C'est Youssef Ibn Tachfin qui fonde Marrakech en 1062, au départ simple campement nomade destiné à devenir la capitale d'un empire. Les Almoravides font disparaître dans les régions qu'ils contrôlent toutes les doctrines qu'ils suspectent d'hérésie. C'est ainsi qu'ils mettent fin à la présence du chiisme dans la région du Souss et qu'ils détruisent le royaume Berghouata qui prospérait dans les plaines centrales du Maroc. Partout les Almoravides imposent le sunnisme malékite le plus strict, tel qu'enseigné par les écoles théologiques de Médine et de Kairouan. Cette unification religieuse se double d'une unification politique. Les Almoravides étendent ainsi leurs conquêtes jusqu'au Maghreb central (actuelle Algérie). En 1086, Youssef Ibn Tachfin, appelé par les roitelets musulmans d'Al Andalus, franchit le détroit de Gibraltar à la tête de ses forces sahariennes et parvient à briser l'offensive chrétienne des Castillans et des Portugais à Zallaqa. Les Almoravides mettent fin au règne chaotique des roitelets et unifient l'Andalousie musulmane, qui est incorporée à leur empire à partir de 1090. Youssef Ibn Tachfin, qui a pris le titre d'Émir des Musulmans, règne sur un ensemble géopolitique s'étendant du Sénégal jusqu'aux abords des Pyrénées et des côtes atlantiques jusqu'à Alger. Cette domination almoravide se manifeste dans le domaine culturel par une symbiose des identités andalouses, ouest-maghrébine et sahariennes, préparant la voie à l'émergence d'une civilisation hispano-mauresque. Dans le domaine économique, l'État almoravide se distingue par sa maîtrise des flux de l'or, dont il contrôle les zones de production et les voies d'acheminement, du Ghana au bassin méditerranéen. Après la mort de Youssef Ibn Tachfin en 1106, son fils Ali lui succède, mais déjà la dynastie est contestée aussi bien en Espagne qu'en Afrique.
Almohades (1147-1248) [modifier]
Les Almohades (al Muwahiddines) sont à l'origine un mouvement religieux fondé par le mystique Ibn Tûmart (qui s'autoproclamait Mahdi et Imam impeccable). Ibn Tûmart était un Berbère qui avait longtemps séjourné au Moyen-Orient, et aurait rencontré personnellement le fameux théologien persan al Ghazali. De retour dans sa région d'origine (le Haut-Atlas) en 1125 Ibn Tûmart impose une doctrine intransigeante qui entend "purifier les mœurs". Il prend pour cible la dynastie almoravide, jugée selon lui hérétique. Le mouvement almohade prend de l'ampleur et Ibn Tûmart contrôle bientôt toute la montagne depuis son nid d'aigle de Tinmel. Le meilleur disciple d'Ibn Toumert est un Zénète de Nedroma qui se nomme Abd al-Mumin. Accepté par les Masmoudas du Haut-Atlas, il prend la tête du mouvement à la mort de son maître et devient le premier véritable souverain almohade. Almoravides et Almohades se livrent à d'incessantes batailles, les Almoravides employant une milice de mercenaires chrétiens menés par le chevalier catalan Reverter. Les Almohades ont à leur disposition une armée tribale solidement organisée par une discipline de fer. Mais l'Émirat almoravide traverse une période de crise, et le Maghreb tombe comme un fruit mûr aux mains des Almohades. Marrakech sera prise en 1147 et presque tous les monuments almoravides y seront rasés, dans un souci de "purification".
Abd al-Mumin prend le titre de calife, rompant ainsi avec les Abbassides de Bagdad et imposant l'idée d'un califat berbère indépendant. Lui et ses successeurs ,fruits de son union avec une Masmouda, Abu Yaqub Yusuf et Abu Yusuf Yaqub al-Mansur agrandissent l'empire almohade par les conquêtes du Maghreb oriental (jusqu'en Tripolitaine) et d'Al-Andalus. L'État almohade devient une puissance majeure du monde méditerranéen, et ses trois capitales : Marrakech, Rabat et Séville, connaissent l'apogée culturelle et artistique de la civilisation hispano-mauresque. Le commerce, les productions agricoles et artisanales sont florissantes, et les ports nouent des relations avec les villes commerçantes italiennes. Mais après ce sommet de gloire viendra le déclin avec le calife Muhammad an-Nasir, vaincu par les croisés à Las Navas de Tolosa en 1212. L'empire almohade commencera à se désagréger, laissant la place aux quatre entités politiques de l'Occident musulman : les royaumes de Fès (Mérinides), Tlemcen (Zayyanides), Grenade (Nasrides) et Tunis (Hafsides).
Mérinides (1248-1465) [modifier]
Les Mérinides ou Marinides (مرينيون [marīnīyūn]) ou Banû Marin ou Bénî Marin (بنو مرين [banū marīn]) forment une dynastie de berbères appartenant au groupe des Zénètes, des nomades originaires du bassin de la haute Moulouya, au nord Sahara, qui domine, entre 1215 et 1465, diverses régions de l'actuel Maroc et qui impose temporairement son pouvoir à l'ensemble du Maghreb. Le centre de leur empire se situe entre Taza et Fès, ses frontières, qui évoluent avec le temps, sont l’océan Atlantique à l’ouest, la mer Méditerranée au nord, le domaine des Abdalwadides à l’est et le Sahara au sud.
Entre 1275 et 1340, les Mérinides soutiennent activement le royaume de Grenade contre les attaques chrétiennes, mais leur défaite à la bataille de Tarifa devant la coalition castillano-portugaise marque la fin de leurs interventions dans la péninsule Ibérique.
En 1358, la mort d’Abu Inan Faris, tué par l'un de ses vizirs marque le début de la décadence de la dynastie qui ne parvient pas à refouler les Portugais et les Espagnols, leur permettant, ainsi qu'à travers leurs continuateurs les Wattassides, de s'installer sur la côte. La résistance s'organisera autour des confréries et des marabouts dont est issue la dynastie saadienne.
Dynastie Wattasside (1465-1555) [modifier]
Les Wattassides ou Ouattassides ou Banû Watâs sont une tribu de berbères Zénètes comme les Mérinides (l'actuel Maroc).
Cette tribu, initialement originaire de Libye, était établie dans le Rif, au bord de la Méditerranée. De leur forteresse de Tazouta, entre Melilla et la Moulouya, les Beni Wattas ont peu à peu étendu leur puissance aux dépens de la famille régnante Mérinide (voir l'article détaillé sur les Wattassides).
Ces deux familles étant apparentées , les Mérinides ont recruté de nombreux vizirs chez les Wattassides. Les vizirs wattassides s'imposent peu à peu au pouvoir. Le dernier sultan mérinide est détrôné en 1465. Il s'en suit une période de confusion qui dura jusqu'en 1472. Le Maroc se trouve coupé en deux avec, au sud, une dynastie arabe émergente, les Saadiens, et au nord un sultanat mérino-wattasside.
En 1472, les Mérinides ont perdu tous leurs territoires stratégiques et n'ont plus le contrôle du détroit de Gibraltar. Les Portugais prennent possession de Tanger en 1415 et le cèdent à l'Angleterre en 1661 comme dot apportée par Catherine de Bragance à son époux Charles II d'Angleterre. A l'époque où Tanger était encore une ville portugaise, elle fut la capitale de l'Algarve d'Afrique, car n'oublions pas qu'il y avait deux Algarves à l'époque, une en Europe et une autre en Afrique. Ceuta a été prise par les Portugais en 1415, et Melilla par les Espagnols en (1497). Le Maroc connait alors la période la plus sombre de toute son histoire.
Les Wattassides affaiblis donnent finalement le pouvoir à une dynastie se réclamant d'une origine arabe chérifienne (les Saadiens) en 1554[17].
L'arrivée des Andalous et des Moriscos (morisques) [modifier]
voir : Andalousie , Espagne ,Portugal,Grenade,Cordoue,Séville, Tolède, Boabdil ,moriscos, Musique marocaine, Musique arabo-andalouse, Reconquista
Les arabo-andalous ont été chassés d'Espagne principalement en 2 temps : à la chute de Grenade en 1492, et en 1609 avec l'expulsion des Morisques. L'arrivée massive de ces andalous, que le Maroc devra intégrer dans les tissus social et économique, va marquer un nouveau tournant dans la culture, la philosophie, les arts, la politique.....du Maroc. Notons que de nombreux intellectuels et artistes andalous rejoindront les cours royales.
Les moriscos installés à Rabat et Salé formèrent des républiques corsaires vivant de courses commerciales fructueuses qui les emmenèrent à négocier avec de nombreux états ( Espagne, Portugal, France, Angleterre, Hollande, Islande....)
Il est nécessaire de rappeler, qu'avant 1492, la proximité géographique du Maroc avec l'Espagne andalouse va naturellement induire des échanges constants et divers entre ces 2 pays.
Différentes dynasties marocaines sont intervenues dans l'histoire de l'Espagne mauresque : les Almoravides, les Almohades et les Mérinides. L'histoire du Maroc et de l'Espagne mauresque se confondront donc à 3 reprises.
Les arabo-andalous arrivés au Maroc vont soit s'installer dans d'anciennes villes du pays soit en créer de nouvelles ( voir l'histoire des villes de : Tanger Tétouan Fès Taza Oujda Chefchaouen Rabat Salé)
Saadiens (1555-1659) [modifier]
Les Saadiens sont une dynastie arabe chérifienne originaire de la vallée du Draâ. Elle arrive au pouvoir en 1511 avec le sultan Abou Abdallah Mohammed. À partir de 1554 elle contrôle entièrement le Maroc, alors que l'est du Maghreb est sous le contrôle des Ottomans. Désigné par les zaouïas « Chadiliya du Draa », ils ont la lourde tâche de réunifier le Maroc et de combattre la puissante armée Portugaise (Grande puissance européenne à l'époque). En 1578 à Ksar el-Kébir (Bataille des Trois Rois), l'armée portugaise est complètement anéantie par l'armée saadienne. Après cette bataille, la dynastie se concentre sur le nord-est du Maroc afin de protéger le royaume contre les velléités Ottomanes. Malgré leur opposition à la Sublime Porte, les Saadiens organisent leur makhzen et leur armée sur le modèle ottoman. La dynastie s'éteint en 1659 à la mort du sultan Ahmed II[18].
Les sultans Alaouites (de 1636 à nos jours) [modifier]
L'un des plus illustres Alaouites est le sultan Moulay Ismail, deuxième souverain de la dynastie, à qui les chroniqueurs et les témoins d'époque s'accordent à donner 26 ans lors de son avènement (1672). Il est le demi frère de Moulay M'hammed et de Moulay Rachid, né d'une esclave noire dont il gardera un teint mat prononcé. Son règne se situe entre 1672 et 1727. Moulay Ismail succède à son demi-frère Rachid, mort accidentellement à Marrakech. Le sultan impose l'autorité du makhzen sur l'ensemble de l'Empire chérifien, grâce à son armée composée de milices d'esclaves-soldats noirs (les Abid al Bokhari) et des tribus militaires guich (Oudayas, Cherrardas, Cherragas). Le makhzen ismaïlien est une formidable machine administrative qui contrôlait le pays depuis Meknès, nouvelle capitale impériale en remplacement de Fès et de Marrakech. Sous le règne d'Ismail Meknès se dote d'une véritable Cité interdite à la marocaine, avec ses ensembles de palais, de bassins, de mosquées, de jardins et de forteresses.
On a longtemps comparé Ismail à Louis XIV, par ailleurs le sultan marocain entretient une correspondance suivie avec le roi de France, auquel il demande la main de sa fille, la princesse de Conti. Demande qui sera rejetée par Versailles.
Ismail mène une guerre continuelle contre les tribus récalcitrantes de l'Atlas (qu'il finit par soumettre) mais aussi contre les ennemis extérieurs : les Espagnols, les Anglais et les Ottomans. Le sultan étend l'autorité chérifienne sur la Mauritanie et les oasis du Touat.
De 1727 à 1757 le Maroc connaît une grave crise dynastique au cours de laquelle les Abid al Bokhari font et défont les sultans, tandis que les tribus guich se soulèvent et razzient les villes impériales. Les autres tribus profitent de l'anarchie pour entrer en dissidence (siba). L'ordre est rétabli par Mohammed III (1757-1790) qui restaure l'autorité du makhzen et ouvre le Maroc sur le monde. Des traités sont conclus avec les principales puissances européennes, qui entretiennent des consulats et des maisons de commerce dans les nouveaux ports marocains de l'Atlantique fondés par Mohammed III. L'exemple le plus connu est Mogador (Essaouira) conçue par un ingénieur français travaillant pour le sultan. Moulay Suleiman (1792-1822) mène au contraire une politique isolationniste. Sur le plan interne sa politique provoque des révoltes tribales et urbaines, liées à sa décision d'interdire les moussems et le maraboutisme.
La pression coloniale [modifier]
Puissances en présence [modifier]
Durant le XIXe siècle, les puissances coloniales européennes tentent d'asseoir leur influence en Afrique du Nord. Lors de la conquête de l'Algérie, la France obtient du Maroc une promesse de neutralité (1823). Mais en 1839, le sultan Abd el-Rahman soutient l'action du sultan algérien Abd el-Kader, le conflit algérien s'étend dans les provinces marocaines. L'armée marocaine est défaite par les troupes françaises du maréchal Bugeaud à l'Isly le 17 aout 1844. Le traité de Tanger, du 10 septembre 1844, met hors la loi le sultan Abd el-Kader et définit la frontière entre les deux pays.
Le Royaume-Uni cherche à accroitre sa puissance économique et signe, en 1856, un traité commercial très à son avantage. L'Espagne pousse son désir de reconquête. Répondant aux succès des colonisations accomplies par la France, elle prend possession des îles Jaafarines, îlots méditerranéens, en mai 1848. Elle déclenche et gagne la guerre de Tétouan en 1859-1860[19]. Cette défaite impose au Maroc de lourdes pertes humaines ainsi qu'une importante indemnité de guerre, ce qui aggrave une situation économique déjà mal en point.
La France quant à elle, désireuse de constituer en Afrique du Nord un territoire homogène signe, en 1863, une convention franco-marocaine. Les avantages accordés à la France et le Royaume-Uni sont élargis à tous les pays européens lors de la conférence de Madrid (1880)
Le sultan Moulay Hassan à la tête du pays durant cette période (1873 - 1894) tente de le moderniser et joue sur les rivalités européennes pour conserver son indépendance. C'est aussi lui qui stoppe l'expansionnisme espagnol au Maroc. Mais à son décès, et encore plus à la mort du régent Ben Moussa dit Ba Ahmad en 1900, les manœuvres coloniales reprennent de plus belle sur le Maroc. la France en particulier occupe et intègre les terres marocaines orientales à ses départements d'Algérie française entre 1902 et 1904.
En effet, depuis qu'elle occupe et colonise l'Algérie, la France se préoccupe de la sécurité des confins algéro-marocains et lorgne sur le sultanat voisin, l'un des derniers pays indépendants d'Afrique. Ses commerçants et entrepreneurs s'y montrent très actifs, notamment à Casablanca, un port de création récente.
C'est ainsi que Lalla Maghnia et le Sahara central touchant la frontière du Mali, le Touat, Tidikelt, la Saoura, Béchar, Jorf Torba, Abbadia, Métarfa, Hassi Regel, N'khaila, El Hamira, Kenadsa, Sahela, Merkala, et Timimoun, passent sous contrôle français.
La politique menée par Abd al-Aziz conduit le pays à une crise économique et financière.
Coup de Tanger [modifier]
En 1904, un accord conclu entre les partenaires de l'entente cordiale, la France et le Royaume-Uni, laisse à la France le Maroc comme zone d'influence, le Royaume-Uni se concentrant sur l'Égypte; le nord du Maroc est concédé à l'Espagne. Grâce à cet accord, la France a toute liberté d'agir au Maroc; en échange, elle concède à la Grande-Bretagne le droit d'instaurer sa tutelle sur l'Égypte où la France conservait de fortes positions économiques et financières, dont la présidence de la Compagnie du canal de Suez. L'empereur Guillaume II et le chancelier Bülow protestent contre les ambitions de la France au Maroc. Conformément à sa nouvelle doctrine de Weltpolitik, l'Allemagne veut avoir sa part des conquêtes coloniales.
Le 31 mars 1905, en vue de prévenir la mainmise de la France sur le Maroc, Guillaume II débarque théâtralement à Tanger, au nord du sultanat, traverse la ville à cheval, à la tête d'un imposant cortège, va à la rencontre du sultan Abd al-Aziz pour l'assurer de son appui et lui faire part de son désaccord face aux droits concédés à la France sur le Maroc. Il est prêt à entrer en guerre si la France ne renonce pas à ses ambitions marocaines. Le sultan Abd el Aziz impressionné par ce discours décide de refuser toutes les réformes précédemment conseillées par Lyautey.
La France hésite, mais ne s'estimant pas prête pour la guerre, accepte la demande de réconciliation de l'Allemagne. Ce « coup de Tanger » entraîne une poussée de germanophobie en France et la démission du ministre français des Affaires étrangères, Théophile Delcassé.
Conférence d'Algésiras [modifier]
Du 7 janvier au 6 avril 1906, à la suite du coup de Tanger, se tient à Algésiras, au sud de l'Espagne, une conférence internationale sur le Maroc afin d'apaiser les tensions entre les différentes puissances européennes qui se disputent le pays. Elle rassemble 13 nations dont la France, l'Allemagne et les États-Unis. Cette conférence confirme l'indépendance du Maroc, mais rappelle le droit d'accès de toutes les entreprises occidentales au marché marocain, et reconnait à l'Allemagne un droit de regard sur les affaires marocaines. Toutefois, au grand dam de Guillaume II, la France et l'Espagne se voient confier la police des ports marocains et un Français est chargé de présider la Banque d'État du Maroc.
En 1909, l'Espagne étend sa zone d'influence à tout le Rif marocain.
Incident d'Agadir (1911) [modifier]
En juillet 1911, l'Allemagne provoque un incident militaire et diplomatique avec la France, le Coup d'Agadir (ou crise d'Agadir), en envoyant une canonnière (navire léger armé de canons) de la marine de guerre allemande dans la baie d'Agadir. Aux termes d'âpres négociations, l'Allemagne renonce à être présente au Maroc en échange de territoires en Afrique équatoriale. Un traité franco-allemand est signé le 4 novembre 1911, laissant les mains libres à la France au Maroc. Tout est désormais en place pour que la France puisse installer son protectorat sur le Maroc
Les protectorats français et espagnol (1912 - 1956) [modifier]
Depuis 1902, la pénétration économique et militaire européenne s’est intensifiée au point que le sultan Moulay Abd al-Hafid, frère de Moulay Abd al-Aziz, est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat qu’est la Convention de Fès.
Le traité institue, à partir du 30 mars 1912 le régime du protectorat français. En octobre de la même année, le sous-protectorat espagnol est mis en place sur le nord du Maroc (Tanger exclu).
La Première Guerre mondiale [modifier]
En 1915, Hubert Lyautey reçoit l’ordre de Paris de retirer les troupes de l’intérieur pour les envoyer en France. Cette évacuation semble prématurée dans la mesure où la pacification se heurte encore à des mouvements rebelles soutenus par les Allemands.
La Guerre du Rif [modifier]
En 1921, le Rif se révolte contre l'Espagne. Les rebelles écrasent les forces espagnoles lors de la bataille d'Anoual. Le chef suprême des forces espagnoles, le général Silvestre est tué, de grandes quantités d'armes et de munitions sont prises à cette occasion. En 1922, Abd el-Krim proclame la République confédérée des Rifains. Les forces françaises entrent alors en guerre contre ce nouvel état qui menace les intérêts nationaux. Les armées rifaines se rendent en mai 1926 et Abd el-Krim est exilé sur l'île de la Réunion jusqu'en 1948.
La Seconde Guerre mondiale [modifier]
Le général Lyautey quitte le Maroc en 1925, et la France diminue les prérogatives du pouvoir fondamental chérifien en procédant de plus en plus par gestion directe. Une résistance s'organise, d'abord seulement intellectuelle, à partir de jeunes élites urbaines, puis passant à une action d'agitation-propagande ; la seconde guerre mondiale marque une trêve entre l'opposition nationaliste et la France.
Pendant la guerre, le Sultan Mohamed Ben Youssef (Mohamed V), Sultan du Royaume Chérifien depuis 1927, entreprend de protéger tous les Juifs Marocains face au régime de Vichy. En 1942 a lieu le débarquement des Alliés à Casablanca.
Le sultan Mohamed Ben Youssef, à la suite de la victoire alliée en Afrique, donne son appui à la « France libre », et soutient l'organisation et le recrutement des forces française en Afrique[réf. nécessaire]. Le Maroc paie un lourd tribut à la guerre européenne : 25.000 hommes sont morts pour libérer la France.
Au retour des soldats au Maroc, ils sont acclamés par une foule dense.
Il s'ensuit des ferments de révolte nationaliste dans le pays. L'invasion de la France par les Allemands en 1940 puis, en 1942, le débarquement anglo-américain sur les côtes du Maroc, avait atteint l'autorité de la France. En 1943, le parti de l'Istiqlal (indépendance) est fondé par des nationalistes marocains.
De l'idée d'indépendance à l'indépendance réelle [modifier]
- 1953 : Émeutes populaires à Casablanca durement réprimées : le gouvernement français craint une extension aux autres villes marocaines. Le sultan Mohammed Ben Youssef refuse d'abdiquer : les autorités françaises déposent le souverain et le condamnent à l'exil à Madagascar. Le gouvernement français installe au Palais de Rabat Mohammed Ibn Arafa, parent éloigné de Mohammed Ben Youssef : il est âgé de 70 ans. L'Espagne de Franco, non prévenue de cette manœuvre, refuse de reconnaître sa légitimité. La zone marocaine sous domination espagnole allait devenir ainsi pour les nationalistes marocains en fuite un sanctuaire d'où ils organisèrent des opérations de résistance contre la présence française.
- 1955 : La France, empêtrée dans les conflits coloniaux en Indochine et en Algérie, décide d'aborder la question marocaine. Edgar Faure, Président du Conseil, négocie avec Mohammed Ben Arafa : des pré-pourparlers de négociation sont menés à Aix-les-Bains (Savoie) entre le 22 et le 26 août entre, côté marocain : Si El Hadj El Mokri, Grand Vizir, Si Kolti, délégué du Grand Vizir aux PTT, Si Thami El Mosbi, délégué du Grand Vizir aux Finances, Si Berrada, Vizir adjoint au Grand Vizir pour les affaires économiques, Si Abderrahaman El Hajoui, Directeur adjoint au protocole et S.E. Hadj Fatemi Ben Slimane, ancien pacha de Fez, et côté français : Edgar Faure, président du Conseil, Antoine Pinay, Ministre des Affaires étrangères, Robert Schumann, Garde des Sceaux, Pierre July, Ministre des Affaires marocaines et tunisiennes et le Général Koenig, Ministre de la Défense nationale. Le sultan Moulay Ben Arafa démissionne le 1° octobre 1955. Le 16 novembre le sultan Mohammed Ben Youssef , accompagné de son fils Moulay Hassan, futur Hassan II, revient à Rabat. Il entame aussitôt des discussions avec le gouvernement français au château de la Celle-Saint-Cloud.
- 1956 L'indépendance du Maroc est proclamée le 3 mars. Le sultan Sidi Mohammed ben Youssef prend le titre de roi Mohammed V. Hassan II lui succéda puis, actuellement, Mohammed VI.
Le Maroc moderne (depuis 1956) [modifier]
L'Espagne à son tour reconnaît l'indépendance du pays le 7 avril 1956 avant de restituer le protectorat du Tétouan. Enfin le statut international de Tanger est aboli le 21 octobre de la même année et le port retourne au Royaume.
Les premières années après l’indépendance, jusqu'en 1960, la politique marocaine consiste à reconstituer le « Grand Maroc », projet dans lequel le Roi ne voulait pas être débordé par le parti de l’Istiqlal. Après le départ du ministre Allal El Fassi, l'idée est abandonnée.
En 1969, l'Espagne cède Ifni, onze ans après Tarfaya.
1963 : Guerre des sables [modifier]
La guerre des sables est une guerre mettant au prise le Maroc et l'Algérie et qui a débuté dès l'indépendance de cette dernière.
Le dossier du Sahara occidental [modifier]
Le Maroc a partiellement récupéré le Sahara occidental à la suite de la Marche verte en 1975, puis totalement en 1979. Le royaume fait face au désaccord de la Mauritanie qui elle aussi revendique ce territoire, de l'Algérie et surtout des populations sahraouies (Front Polisario) mais la résolution finale sur le statut du territoire reste suspendue à un référendum organisé par l'Organisation des Nations unies, qui a été reporté à plusieurs reprises à cause d'un désaccord entre les parties sur le recensement du corps électoral.
1976 : Deuxième Guerre entre l'Algérie et le Maroc [modifier]
1980-90 : Instabilité sociale [modifier]
Depuis les dernières décennies post-coloniales, le Maroc penche pour une politique nationale agricole alors que ses voisins se tournent vers l'industrie mais cette décision ne suffit pas à enrayer les inégalités sociales qui déclencheront la rogne du peuple à travers des émeutes en 1980.